L’idée d’une cheminée dans votre salon vous séduit ? Si les foyers ouverts évoquent la nostalgie des veillées d’antan, ils sont aujourd’hui sous le feu des réglementations. Avant de succomber au charme intemporel des flammes dansantes, voici ce que vous devez savoir.
Faire un feu chez soi, dans une cheminée ou dans un poêle à bois ou à granulés est réglementé. Le droit d’utiliser un chauffage au bois ou granulés (pour votre plaisir ou comme chauffage d’appoint ou chauffage principal) dépend notamment de la région dans laquelle vous habitez.
Depuis 2022, les cheminées à foyer ouvert dans les constructions neuves sont interdites. Le décret avait pour but d’inciter les Français à mettre un insert avec une vitre dans leur cheminée ou à opter pour un poêle à bois, plus performant.
Vous pouvez faire un feu dans votre cheminée (avec ou sans insert) ou avec votre poêle à bois ou granulés si vous réunissez les 2 conditions suivantes :
- Le ramonage de votre cheminée ou poêle est fait dans le respect des règles locales fixées par arrêté municipal ou préfectoral (ces règles sont consultables en mairie). En général, le ramonage doit être fait au minimum tous les ans.
- Votre règlement de copropriété ne l’interdit pas
Le foyer ouvert : une tradition en péril
Traditionnellement, quand on évoque une cheminée, on pense d’emblée au foyer ouvert, cette niche creusée dans le mur où le bois brûle librement. Mais si l’esthétique est indéniable, des contraintes légales pointent à l’horizon.
Focus sur le foyer ouvert
Variées dans leurs conceptions, ces cheminées peuvent fonctionner grâce à différents combustibles : bois, gaz, bioéthanol, ou même à vapeur. Toutefois, c’est le modèle à bois qui se trouve dans le viseur des autorités.
L’interdiction en Île-de-France : entre environnement et santé
Les foyers ouverts ne sont pas interdits sur tout le territoire. Néanmoins, si vous résidez à Paris ou dans certaines communes d’Île-de-France, prudence est de mise.
- La question de la pollution atmosphérique
Un foyer ouvert émet près de deux fois plus de dioxyde de carbone qu’un foyer fermé. Dans une métropole déjà asphyxiée comme Paris, cette réalité a conduit à des mesures restrictives. De plus, les particules fines libérées dans l’air intérieur peuvent nuire à la santé, notamment chez les personnes les plus vulnérables. - Surconsommation énergétique : un gouffre pour le portefeuille
Le rendement énergétique d’un foyer ouvert plafonne à 15%, contre 70% ou plus pour un foyer fermé. Un foyer ouvert nécessite donc plus de bois pour produire la même chaleur, une équation coûteuse pour le consommateur. - Sécurité : le risque d’incendie
Si ce n’est pas un motif officiel d’interdiction, la sécurité reste primordiale. Un tison mal placé, une braise égarée, et c’est tout un habitat qui peut partir en fumée.
Vous possédez déjà un foyer ouvert ?
Si pour l’instant seule la région parisienne interdit les cheminées à foyer ouvert, de telles dispositions pourraient également être prises par d’autres départements. Si vous envisagez de changer de mode de chauffage, sachez que des aides sont disponibles. Le dispositif MaPrimeRénov’, par exemple, peut financer l’installation d’un poêle à bois ou à granulés. Renseignez-vous pour bénéficier des avantages disponibles.
Si l’attractivité du foyer ouvert reste indéniable, les enjeux environnementaux et sanitaires actuels nous poussent à repenser nos choix pour un avenir plus durable.