Avec l’arrivée de l’hiver, la perspective de ramasser du bois en forêt pour alimenter son foyer devient alléchante. Cependant, la législation française encadre strictement cette pratique. Plongée dans les subtilités du Code forestier.
La collecte de bois ne peut se faire sans autorisation
Face aux intempéries automnales et à l’inflation des tarifs énergétiques, la tentation de se fournir en bois en forêt est grande. Cependant, l’Office national des forêts (ONF) rappelle que cette action est souvent prohibée et peut entraîner des sanctions, se référant à sa « charte du promeneur » et aux dispositions du Code forestier.
Les sanctions encourues
En France, la majorité des forêts sont privées, équivalant à près de 12,7 millions d’hectares, souligne l’Institut national de l’information géographique et forestière (IGN). Les forêts publiques, quant à elles, couvrent 4,3 millions d’hectares.
La législation française interdit formellement la collecte de bois sans autorisation, qu’il s’agisse de forêts publiques ou privées. Enfreindre cette réglementation expose à une amende allant jusqu’à 1 500 euros, voire à des sanctions pénales en cas de vol.
Le bois mort : un atout écologique
L’ONF insiste sur l’importance de laisser le bois mort en forêt. Outre sa contribution à l’enrichissement du sol, il est essentiel pour de nombreuses espèces, dont les insectes, champignons et oiseaux.
L’affouage : une exception encadrée
Toutefois, il existe une dérogation : l’affouage, qui autorise les habitants d’une municipalité à prélever du bois dans la forêt pour un usage domestique. Plusieurs municipalités, telles que Gouffern-en-Auge ou Saint-Aignan-le-Jaillard, ont ainsi offert cette opportunité à leurs résidents à des prix défiant toute concurrence.
L’affouage, héritage des traditions communales de l’Ancien Régime, est strictement réglementé. Ce n’est pas un droit inhérent, mais une option offerte par le Code forestier aux communes. Pour bénéficier de l’affouage, il convient de s’adresser à sa mairie.