Qui sont vraiment les mystérieux ‘Citoyens souverains’ qui ont refusé un contrôle des gendarmes malgré leur revendication de ‘ne pas contracter’ ?

Qui sont vraiment les mystérieux ‘Citoyens souverains’ qui ont refusé un contrôle des gendarmes malgré leur revendication de ‘ne pas contracter’ ?

Une vidéo virale montrant l’interpellation d’un couple refusant de « contracter » avec les gendarmes a récemment fait le tour des réseaux sociaux. Les propos tenus par ce couple lors de l’incident ont révélé leur appartenance à un groupe appelé les « Citoyens souverains ». Mais qui sont-ils vraiment et qu’est-ce qui motive leur rejet de l’autorité et des systèmes légaux ?

Une idéologie dangereuse

Les « Citoyens souverains » adhèrent à une idéologie qui refuse toute forme d’autorité et rejette les systèmes légaux en place. Cette idéologie, importée des États-Unis, remet en question la légitimité de l’État fédéral et affirme que les institutions juridiques et politiques ont été secrètement remplacées. Selon les « Citoyens souverains », ces nouvelles institutions dépendent du royaume britannique et du droit maritime et commercial international, ce qui les rend illégitimes. Ils considèrent que l’État et ses institutions sont enregistrés à Washington DC, ce qui les conduit à décrire les forces de l’ordre comme des « mercenaires sur le sol français ».

Cette idéologie est basée sur des théories du complot selon lesquelles les citoyens seraient victimes d’une fraude dès leur naissance, lors de l’établissement de leur identité légale. Les « Citoyens souverains » affirment que leur identité leur est « extorquée » et qu’ils sont transformés en « personnes fictives juridiques » par un contrat secret signé lors de leur acte de naissance. Ils considèrent donc que tous les contrats signés par l’État et ses institutions sont illégaux.

Le refus de « contracter » avec les autorités

L’un des points clés de la revendication des « Citoyens souverains » est leur refus de « contracter » avec les autorités, notamment lors de contrôles policiers ou administratifs. Dans la vidéo virale, le conducteur refuse de coopérer avec les gendarmes en affirmant qu’il ne « contracte pas avec eux ». Il présente de faux documents d’identité établis selon la « common law » du tribunal du peuple et affirme ne plus appartenir à l’État français, qu’il considère comme une société depuis 1947. Il justifie son refus de coopérer en affirmant que les forces de l’ordre sont des « mercenaires » et que les institutions sont enregistrées à Washington DC.

Les « Citoyens souverains » préconisent la création de nouvelles identités légales, de nouveaux documents d’identité et la rédaction d’une « déclaration souveraine » pour se libérer de l’État et de ses institutions. Ils prétendent que ces nouveaux documents et cette déclaration les protègent des procédures illégales et leur permettent de ne pas être considérés comme une « entreprise ».

La dangerosité de cette idéologie

La mouvance des « Citoyens souverains » est considérée comme dangereuse et isolante. Les membres de ce groupe rejettent les règles de la société et ne se sentent plus liés à l’État, à ses institutions et à ses lois. Si la plupart des incidents impliquant des « Citoyens souverains » se limitent à des situations de refus de coopération, certains cas ont dégénéré en violence. Au Canada, par exemple, un « citoyen souverain » a agressé la propriétaire d’un appartement en prétendant que celui-ci était son « ambassade ». Aux États-Unis, des « sovereign citizens » ont même tué des agents des forces de l’ordre. C’est pourquoi cette mouvance est surveillée de près par les autorités.

En conclusion, les « Citoyens souverains » sont des individus qui adhèrent à une idéologie rejetant l’autorité et les systèmes légaux en place. Leur refus de « contracter » avec les autorités et leur croyance en une fraude à leur identité les isolent de la société et peuvent parfois mener à des comportements dangereux. Il est important de prendre conscience de cette mouvance et de rester vigilant face à ses revendications et actions.

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